Un traumatisme crânien chez l’enfant bouleverse la vie de toute une famille. Accident domestique, chute à l’école, pratique sportive ou collision sur la route… Ces situations entraînent parfois des séquelles neurologiques lourdes.
Au-delà de l’urgence médicale, se pose très vite la question de l’indemnisation du préjudice corporel : comment protéger l’avenir de l’enfant ? Quels droits pour les parents ? Et comment s’assurer que l’évaluation des séquelles tienne compte de la croissance et du développement cognitif de la victime ?
Le cabinet RSL Avocat, à Paris, est compétent en réparation du dommage corporel. Nous accompagnons depuis plus de 15 ans des familles confrontées à ces drames, avec une approche à la fois juridique et humaine.
Comprendre le traumatisme crânien chez l’enfant
Fréquence et causes
Le traumatisme crânien représente l’une des principales causes de handicap acquis chez l’enfant. Son incidence varie entre 130 et 200 cas pour 100 000 enfants chaque année.
Les causes les plus fréquentes :
- Chutes (domicile, aire de jeux, école)
- Accidents de la route (piéton, vélo, siège auto)
- Activités sportives (football, ski, rugby)
- Agressions ou coups accidentels
- Syndrome du bébé secoué, chez les nourrissons

Particularités médicales du traumatisme crânien pédiatrique
Un cerveau en développement
Chez l’enfant, le cerveau n’est pas encore arrivé à maturité. Les séquelles peuvent apparaître tardivement, parfois des années après l’accident, lorsque de nouvelles compétences cognitives devraient se développer (lecture, raisonnement abstrait, organisation spatiale).
Symptômes immédiats et retardés
Les signes d’alerte à surveiller après un choc crânien :
- Maux de tête intenses.
- Vomissements répétés.
- Somnolence inhabituelle.
- Confusion, troubles de la mémoire.
- Troubles de l’équilibre ou convulsions.
Chez le nourrisson : irritabilité inexpliquée, perte de tonus, difficulté à tenir la tête, écoulement de liquide par le nez ou l’oreille.
L’évaluation médicale : échelle de Glasgow et suivi prolongé
L’échelle de Glasgow est l’outil de référence pour évaluer la gravité initiale :
- TCC léger : 13-15
- TCC modéré : 9-12
- TCC sévère : ≤ 8
Mais cette mesure ne suffit pas chez l’enfant : une expertise médicale répétée est nécessaire pour suivre l’évolution des séquelles au fil des années, jusqu’à la majorité.
Les séquelles possibles chez l’enfant traumatisé crânien
- Troubles cognitifs (mémoire, attention, apprentissages)
- Retard scolaire ou difficultés d’adaptation
- Troubles émotionnels ou comportementaux (irritabilité, anxiété)
- Fatigue chronique
- Atteintes motrices ou sensorielles
- Risque de syndrome dysexécutif à l’adolescence
Ces séquelles peuvent être invisibles mais fortement handicapantes dans la vie quotidienne et future de l’enfant.s l’accident. L’évaluation médicale doit donc être pluridisciplinaire et prolongée.
Spécificités juridiques de l’indemnisation de l’enfant
Une expertise médico-légale adaptée
Contrairement à l’adulte, l’enfant ne peut être consolidé avant la majorité. L’évaluation du préjudice se fait donc en deux temps :
- Stabilisation fonctionnelle : constat des séquelles physiques ou neurologiques stables.
- Stabilisation situationnelle : évaluation des conséquences dans la vie scolaire, sociale et professionnelle future.
Préjudices indemnisables
Selon la nomenclature Dintilhac, l’enfant et sa famille peuvent être indemnisés pour :
- Préjudices patrimoniaux : frais médicaux, aides techniques, aménagement du logement, perte de revenus futurs
- Préjudices extra-patrimoniaux : souffrances endurées, préjudice esthétique, préjudice d’agrément
- Préjudice d’affection des proches (parents, frères et sœurs)

Rôle de l’avocat expert
Un avocat en dommage corporel agit comme chef d’orchestre :
- Demande la désignation d’un expert pédiatrique indépendant.
- Assiste la famille à chaque expertise.
- Vérifie le rapport et conteste si nécessaire.
- Négocie ou plaide pour une indemnisation juste.
- Obtient des provisions rapides pour financer les soins en attendant la consolidation.
Exemple illustratif
Dans certains dossiers, un enfant victime d’un accident peut présenter un traumatisme crânien sévère nécessitant un suivi sur plusieurs années. Les expertises médicales sont alors réparties tout au long de son développement, afin d’évaluer progressivement les séquelles scolaires, sociales et cognitives. Cette approche permet d’adapter l’indemnisation finale à la réalité des besoins de l’enfant devenu adolescent, puis jeune adulte.
Le syndrome du bébé secoué
Cas particulier, ce syndrome de maltraitance entraîne souvent des lésions cérébrales graves et un pronostic réservé. L’accompagnement juridique inclut une plainte pénale et une procédure civile pour indemnisation.
Surveillance et prise en charge à domicile (conseils pratiques)
Après un retour à domicile, il est essentiel de :
- Surveiller l’enfant toutes les 3 à 4 heures les deux premiers jours.
- Consulter en urgence si apparition de signes inhabituels (vomissements répétés, somnolence, convulsions).
- Limiter les écrans, favoriser un sommeil régulier.
- Informer l’école pour un retour progressif aux apprentissages.
Conclusion
Le traumatisme crânien chez l’enfant nécessite une double expertise médicale et juridique. Anticiper les séquelles futures et sécuriser l’indemnisation est indispensable pour protéger l’avenir de l’enfant et soulager la famille.
Le cabinet RSL Avocat se tient à votre disposition pour une première consultation gratuite, à Paris ou à distance.
Contact RSL Avocat
- 📍 50 bis avenue de la Grande Armée, 75 017 Paris
- 📞 + 33 1 84 74 45 75
- 📧 contact@rsl-avocat.com
Pronostic neurologique du traumatisé crânien à moyen et long terme
Présentation vidéo par le Dr Mathilde CHEVIGNARD :
- Ancien interne des Hôpitaux de Paris,
- Ancien Chef de Clinique Assistant des Hôpitaux de Paris.
- Praticien Hospitalier dans le service de Rééducation des Pathologies Neurologiques.
FAQ – Questions fréquentes
Quels sont les premiers signes d’alerte après un choc à la tête chez un jeune ?
Les symptômes varient selon l’âge : maux de tête, vomissements répétés, somnolence, confusion, perte de connaissance, convulsions ou troubles de l’équilibre. Chez les nourrissons, on surveille aussi l’irritabilité, le bombement de la fontanelle ou des pleurs inconsolables. Une aggravation doit motiver une consultation en urgence.
Comment les médecins évaluent-ils la gravité de ces blessures ?
Ils s’appuient sur l’échelle de Glasgow adaptée à l’enfant pour mesurer la conscience. Un score inférieur à 9 traduit une atteinte sévère. L’imagerie (scanner ou IRM) permet de rechercher d’éventuelles lésions internes. Parfois, une période d’observation s’impose car certaines complications apparaissent plus tardivement.
Dans quels cas un scanner est-il nécessaire ?
Il est indiqué si l’enfant présente des signes neurologiques inquiétants : perte de conscience prolongée, vomissements multiples, déficit moteur, convulsions ou suspicion de fracture. Les médecins évaluent toujours le bénéfice de l’examen face au risque lié aux radiations, surtout chez les plus jeunes.
Quelles sont les causes les plus fréquentes de ces accidents ?
Les chutes sont la première cause, surtout avant 5 ans. Plus tard, les accidents de la route et les sports de contact deviennent prédominants. Les situations de maltraitance, comme le syndrome du bébé secoué, sont également un facteur important chez les nourrissons.
Pourquoi l’indemnisation d’un mineur diffère-t-elle de celle d’un adulte ?
Le cerveau en développement peut révéler des séquelles tardives : troubles de l’apprentissage, comportements ou fatigabilité. L’indemnisation doit intégrer cette évolution et prévoit souvent plusieurs expertises médicales jusqu’à la majorité.
Quels préjudices peuvent être indemnisés ?
L’enfant peut obtenir réparation pour ses souffrances, ses séquelles fonctionnelles, son préjudice scolaire ou esthétique. Les parents peuvent également être indemnisés pour leur préjudice d’affection et les frais liés à la prise en charge quotidienne (déplacements, perte de revenus).
Quel est le rôle de l’avocat dans ce type de dossier ?
L’avocat coordonne les expertises, défend les intérêts de la famille face aux assurances et veille à obtenir une indemnisation complète couvrant les besoins immédiats et futurs : soins, aides humaines, aménagement du logement.
Combien de temps dure la procédure ?
Elle peut s’étendre sur plusieurs années car les expertises se poursuivent souvent jusqu’à la majorité du jeune patient. Des provisions financières peuvent néanmoins être obtenues rapidement pour faire face aux dépenses urgentes.
Que faire si la blessure résulte d’une maltraitance (bébé secoué) ?
En cas de suspicion, une plainte pénale peut être déposée et une procédure civile engagée pour l’indemnisation. Ces dossiers nécessitent une expertise médicale et juridique renforcée pour protéger l’enfant et établir les responsabilités.
Un choc léger à la tête nécessite-t-il toujours une consultation ?
Oui. Même lorsqu’il semble bénin, ce type d’accident peut entraîner des symptômes retardés (troubles de la concentration, irritabilité, fatigue). Une consultation et une surveillance médicale sont indispensables pour prévenir les complications et documenter un éventuel préjudice futur.
Tout savoir sur le Traumatisme crânien

Indemnisation des lésions cérébrales

Notre cabinet et le TC.

Handicap invisible

La spasticité

Comprendre le TC : types, causes et conséquences

Évaluation d’un TC
Découvrir plus d’articles connexes ↗