Accueil » Accident médical » CCI ou CRCI : Les Commissions de Conciliation et d’indemnisation
Les CCI ou CRCI sont les commissions de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux. Les CCI ont une double mission, concilier et indemniser les accidents médicaux.
Ajoutons que les CCI et L’ONIAM sont des institutions distinctes. Mais elles ont le même objectif dans le cadre d’une même procédure : indemniser les victimes d’accident médical.
Procédure devant la commission de conciliation et d’indemnisation (CCI)
La CRCI intervient ainsi en matière d’accidents médicaux, affections iatrogènes, et infections nosocomiales. Aussi, toute personne victime d’un dommage imputable à une activité de prévention, de diagnostic ou de soins, ou son représentant légal ou bien ses ayants droit, en cas de décès, peut saisir la commission.
La CRCI compétente est celle du lieu du fait dommageable.
Une conciliation peut intervenir mais elle est rare.
La procédure de règlement amiable se déroule de la façon suivante.
La CRCI donne tout d’abord son avis sur la recevabilité de la demande. La demande n’est en effet recevable que lorsque les dommages présentent le caractère de gravité prévue.
La gravité du dommage.
Lorsque le taux d’APIPP est supérieur à 24% selon un barème spécifique la CRCI reconnaît la gravité du dommage. Précisons que l’Atteinte Permanente à l’Intégrité Physique et Psychique, l’AIPP, est un taux servant à déterminer la réduction des capacités physiques ou intellectuelles de la victime suite à un accident, donc de l’indemnisation qui en découle.
Il y a aussi gravité en cas d’arrêt temporaire des activités professionnelles ou DFT (Déficit Fonctionnel Temporaire) supérieur ou égal à 50%, sur une durée au moins égale à 6 mois consécutifs, ou non consécutifs sur une période de 12 mois.
La gravité du dommage est également caractérisée dans ces cas plus rares.
Ainsi, si la victime est inapte à exercer l’activité professionnelle qu’elle exerçait avant l’événement dommageable.
Ainsi encore, si cet événement engendre des troubles graves dans les conditions d’existence de la victime.
En pratique, on comprend ainsi que pour que la CRCI se prononce sur la recevabilité, la victime devra faire évaluer ses préjudices par son médecin-conseil, que je pourrai, en ma fonction d’avocat en dommage corporel, vous recommander.
Le dossier CCI – CRCI.
Le dossier à adresser à la CRCI pour qu’elle puisse se prononcer sur la recevabilité de la demande, comprend le formulaire ainsi que les pièces médicales concernant la victime. La victime et son avocat doivent constituer le dossier méticuleusement.
L’expertise contradictoire.
Dans l’hypothèse où la CRCI considérerait que la demande est recevable, elle pourra organiser une expertise contradictoire avec un expert ou un collège d’experts afin d’évaluer les préjudices de la victime.
Cette expertise est gratuite, ce qui en constitue le principal intérêt pour les victimes.
Cela ne doit cependant pas empêcher la victime de se faire assister par son médecin-conseil et son avocat. Ils pourront ainsi garantir la correcte évaluation des préjudices et par conséquent assurer une indemnisation juste.
L’audience et l’avis de la commission
Une audience sera alors fixée pour la réunion de la CRCI.
La victime pourra d’ici là faire valoir ses observations sur le rapport d’expertise. En effet, les CRCI n’établissent pas de prérapport, il est ainsi indispensable que l’avocat de la victime examine le rapport d’expertise. L’avocat adressera ses remarques à la CRCI et aux parties afin de critiquer ce rapport si nécessaire.
Il sera donc ensuite trop tard pour le faire et c’est sur la base de ce rapport qu’interviendra l’indemnisation.
En outre, il est vivement recommandé à la victime de se faire assister par son avocat compétent en accidents médicaux lors de l’audience de la CRCI. L’avocat pourra exposer oralement mais très brièvement ses arguments pour défendre une meilleure évaluation des préjudices de son client.
À la suite de cela, dans le délai de 6 mois à compter de sa saisine, la CRCI donnera un avis sur le dommage et son indemnisation.
Elle pourra rejeter la demande de la victime.
La CRCI pourra également l’accepter soit en orientant la victime vers l’assureur du professionnel de santé mis en cause, lequel devra faire une offre à la victime dans les 4 mois, soit en dirigeant la victime vers l’ONIAM pour une indemnisation au titre de la solidarité nationale.
À préciser que l’avis de la CRCI ne peut faire l’objet d’aucun recours, et ne lie pas l’ONIAM.
La saisine de la CCI présente des avantages mais aussi des inconvénients
La saisine d’une CRCI est une voie intéressante pour les victimes qui ne peuvent pas se permettre d’engager le coût nécessaire pour rémunérer un expert judiciaire, c’est-à-dire désigné par le Tribunal. En effet, comme on l’a rappelé, l’expertise diligentée par la CRCI est gratuite.
Toutefois, les parties ne peuvent donner leur avis sur le choix et la spécialité de l’expert. En outre, ainsi qu’on l’a souligné, les CRCI n’adressent pas de prérapport. Le caractère contradictoire de la procédure n’est pas assuré au mieux.
Il faut aussi mentionner que l’avis des CRCI ne lie pas l’ONIAM, laquelle peut refuser d’indemniser selon les conclusions de la CRCI si elle estime le dommage mal fondé.
En effet, les CRCI n’ont pas de personnalité morale. C’est l’ONIAM, qui a la capacité juridique, et qui finance et rémunère les membres des CRCI.
Or, l’ONIAM est sous la tutelle de la direction de la sécurité sociale. Ainsi son indépendance n’est pas réelle.
On observe que les indemnisations accordées par les CRCI sont souvent inférieures, pour des cas similaires, que celles attribuées par les tribunaux.
Toutefois, comme je pourrai vous conseiller, il sera toujours possible de s’orienter vers une procédure judiciaire. Effectivement, la procédure devant la CRCI peut conduire parfois à une indemnisation insuffisante des préjudices de la victime.
Vidéo de présentation des CCI
La CCI vise à offrir un recours aux victimes d’accidents médicaux.
Contact : RSL Avocat des victimes de dommage corporel
Mon cabinet a comme domaine d’activité principal la défense juridique des victimes de dommages corporels. Écoute, confiance et réactivité sont aussi indissociables de mon action d’accompagnement et de conseils généraux.
Avocate au barreau de Paris, j’accompagne les victimes d’accident dans toutes les démarches administratives et juridiques concernant ce champ du droit dans le but d’obtenir la meilleure indemnisation possible des préjudices subis. Situé à Paris, dans le XVII arrondissement, vous pouvez me contacter à l’aide des formulaires de demande d’information et de demande de rendez-vous, par téléphone au +33 (0) 1 84 74 45 75 ou par courriel : contact@rsl-avocat.com. Je vous répondrai dans les plus brefs délais.
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